« Avec l’arrivée du chef de service, la police municipale de Marck devient réalité »

--- La Voix du Nord du 15/03/2015 ----

Le Syndicat de Défense des Policiers Municipaux souhaite réagir à l'article indiqué ci-dessus :

En réaction à l’armement de sa Police Municipale, le Maire de Marck, Pierre Henry DUMONT « « Elle n’aura pas besoin de l’être », et précise « Sur les grosses interventions, il y aura la police nationale. Nous souhaitons que notre police municipale soit présente sur les interventions légères, rapides. »

Cette position, particulièrement scandaleuse met en danger les policiers municipaux et le Maire devra en assumer les responsabilités le cas échéant.

Le Chef de la police municipale, confirme : « Dans chaque situation, il y a une analyse à faire. Prenons le cas d’un braquage de banque, ce n’est pas notre rôle d’intervenir. » Il est anormal qu’un professionnel de la sécurité puisse tenir un tel discours totalement déconnecté de la réalité.

Il faut rappeler qu’un individu, armé, ayant commis de tels méfaits ne fera aucune différence entre un agent de police municipale ou un gardien de la paix. Un policier municipal, et c’est déjà arrivé comme avec Aurélie FOUQUET ou Clarissa JEAN-PHILIPPE, décédées en service, peut tomber nez à nez avec des gangsters ou des terroristes, dans l’exercice normal de ses fonctions.

Le SDPM milite au quotidien pour l’armement à feu de l’ensemble des Policiers Municipaux, la délinquance n’épargnant aucun territoire et chaque mission étant potentiellement dangereuse.

Dans aucun territoire, rural ou urbain, il serait invraisemblable de désarmer un Gendarme ou un Policier National. Aujourd’hui, ne pas armer un policier municipal relève de l’inconscience.

Le Bureau National,

Le 16 mars 2015.

La Voix du Nord

Avec l’arrivée du chef de service, la police municipale de Marck devient réalité

David Bartnicki a pris ses fonctions de chef du service de la police municipale, créée le 2 mars. Ancien gendarme, il a travaillé dans les communes de Dunkerque, Malo et Grande-Synthe avant d’arriver à Marck où il doit mettre en place une brigade qui sera composée, dès le mois de juin, de cinq policiers.

David Bartnicki est entré en fonction le 2 mars. Il sera à la tête d’un service composé de cinq personnes.

David Bartnicki est entré en fonction le 2 mars. Il sera à la tête d’un service composé de cinq personnes.

- Pourquoi avoir choisi de quitter Grande-Synthe pour Marck ?

« Après avoir créé une brigade du bruit puis avoir réorganisé la police municipale de Grande-Sytnhe, je trouvais intéressant de participer à la création d’une police municipale. Je démarre avec deux agents de sécurité des voies publiques (ASVP) et je dois tout mettre en place. Je vais découvrir autre chose. »

- Connaissiez-vous la commune ?

« Oui, par le biais du football car je suis membre du comité du club de l’US Gravelines. Et contre Marck, nous avons joué de beaux derbies ! Je connaissais cette réputation d’une ville à la campagne, laquelle est tout à fait fondée. Et après avoir travaillé dans une ville très urbaine, je découvre une commune plus rurale. »

- Qui composera votre brigade ?

« Nous sommes en phase de recrutement de deux policiers municipaux, dont une femme. J’aimerais les avoir avec moi le plus tôt possible mais ils ne devraient pas être ici avant mi-mai, début juin. J’aimerais aussi que les deux ASVP passent le concours de policiers. Ils font déjà du très bon travail mais cela permettrait de leur donner à tous les mêmes compétences. Nous serons cinq, ce qui, je pense, est suffisant par rapport à la population (10 500 habitants). Après, nous nous adapterons à la vie de la commune pour mettre en place nos horaires de travail. »

- La commune a été victime de nombreux cambriolages ces dernières années. Quel sera votre rôle pour limiter leur nombre ?

« Dans le cadre des cambriolages, la prévention est très importante. Nous allons, par exemple, en complément du travail de la police nationale, intervenir dans le dispositif Tranquillité vacances. Nous serons alertés lorsque le dispositif Voisins vigilants se déclenchera. Nous serons aussi présents pour les commerçants, que j’ai commencé à rencontrer, ainsi que les entreprises de Transmarck. Et puis nous devrons gérer la problématique des migrants, que l’on retrouve sur toute la commune. »

En attendant la mise en place d’un numéro vert, la police municipale est joignable au 03 21 46 22 26.

La police ne sera pas armée

La police municipale de Marck ne sera pas armée. « Elle n’aura pas besoin de l’être », explique le maire Pierre-Henri Dumont qui précise : « Sur les grosses interventions, il y aura la police nationale. Nous souhaitons que notre police municipale soit présente sur les interventions légères, rapides. » David Bartnicki confirme : « Dans chaque situation, il y a une analyse à faire. Prenons le cas d’un braquage de banque, ce n’est pas notre rôle d’intervenir. » Au niveau matériel, la police de Marck s’appuiera sur un véhicule, quatre VTT, sera équipée de gilets pare-balles et aura, comme arme de dissuasion, un tonfa ou un bâton télescopique. « Pour le poste de chef de service, j’ai reçu entre 25 et 30 candidatures. Pour les deux postes de policiers, une cinquantaine. Nous avions effectué un appel très large, le plus transparent possible. Je rappelle que nous avons interdit de recruter dans les familles des élus », poursuit le maire.

Les habitants «attendent de voir»

L’annonce de l’arrivée d’un chef de service de la police municipale, et donc de la mise en route de ce qui représentait une promesse de campagne du maire Pierre-Henri Dumont, n’a pas affolé les internautes. Ainsi, la présentation de David Bartnicki sur le compte Facebook de la ville de Marck n’a engendré que quatre réactions.

Ainsi, Jérôme explique : « Je préfère voir mes impôts partir là-dedans que dans l’aménagement d'un ancien centre aéré pour les clandestins. J’espère juste que les policiers municipaux de Marck ne vont pas se prendre pour des cow-boy. » M.cl ne se montre pas hostile non plus à la présence d’une police municipale :« L’avenir nous dira si c'est une bonne chose... ou pas. Et là on pourra critiquer si besoin. Je pense que la sécurité pour nous et nos petits n’a pas de prix. Maintenant faut voir. »

De son côté, Roland espère que « nous les verrons aux Hemmes, et souvent ». Par contre, Géraldine n’apprécie pas : « Voilà à quoi servent nos impôts locaux... Les deux agents de sécurité de voie publique (ASVP) suffisent... »

Hier matin, près du stade le sujet n’emballe pas les Marckois <UN>: « Attendons de voir», lancent deux jeunes. Même idée chez un habitant de la rue du 28-Septembre : « Si les agents font respecter le stationnement des voitures aux abords des écoles aux heures d'entrée et de sortie, c’est bien. Et vue la disparition de la gendarmerie, des représentants de la force publique sont nécessaires sur le territoire de Marck. Je crois qu’il faut voir ce que cela va donner d'ici quelques semaines... »

PUBLIÉ LE 15/03/2015

PAR ÉRIC DAUCHART

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