Le Parisien : Bussy-Saint-Georges : un syndicat de police municipale réclame une enquête sur des dysfonctionnements
Publié le 13 Septembre 2019
COMMUNIQUE
La Plainte adressée au Procureur Général de Paris avec demande de dépaysement et de saisine d'un service spécialisé, sera complétée la semaine prochaine par un nouveau et épais dossier.
Ce dossier comportant un descriptif d'une quinzaine de pages et de plus de 45 annexes porte sur un nombre certain de faits - pouvant emporter des qualifications pénales graves -susceptibles d'avoir été commis dans la police municipale de Bussy.
La Justice devra faire la lumière sur cette affaire et le SDPM ne poursuit aucune quête politicienne ; le syndicat souhaite voir émerger la vérité, et ce, dans l'intérêt de tous.
Nous développerons sur cette affaire la semaine prochaine.
Bussy-Saint-Georges : un syndicat de police municipale réclame une enquête sur des dysfonctionnements
Le Syndicat de défense des policiers municipaux (SDPM) a déposé plainte contre X afin de demander l’ouverture d’une enquête. S’appuyant sur un courrier anonyme, il pointe notamment des manquements dans la gestion des armes et cartouches des agents.
Décidément, la police municipale de Bussy-Saint-Georges fait parler d'elle. Après un reportage diffusé sur TFX début septembre qui avait soulevé plusieurs critiques d'élus de l'opposition ou de candidats à la mairie sur l'image renvoyée de la ville, le service revient sur le devant de la scène cette semaine.
Le 11 septembre, le Syndicat de défense des policiers municipaux (SDPM) a déposé plainte contre X « pour des faits susceptibles d'être commis à Bussy au sein de la police municipale et peut-être couverts par l'autorité municipale et un ou plusieurs fonctionnaires de la police nationale », détaille la lettre de plainte que nous avons pu consulter.
« Cartouches et armes non stockées »
Elle est adressée au procureur général de Paris et demande « un dépaysement dans un service spécialisé » de l'enquête « compte-tenu de la sensibilité de l'affaire ». La Délégation aux coopérations de sécurité du Ministère de l'intérieur est aussi saisie par le SDPM.
En précisant qu'il « n'est pas en mesure de vérifier l'authenticité et la véracité des faits », le SDPM évoque un courrier anonyme où sont évoqués plusieurs dysfonctionnements au sein de la PM de Bussy.
« Cartouches et armes non stockées dans l'armoire forte », « cartouches à l'abandon et armes stockées dans les bureaux », « falsification du registre des armes » et « mise en cause de membres de la hiérarchie de la police municipale qui travailleraient en civil, au mépris de la réglementation ».
Le SDPM demande aussi « pourquoi la police nationale, saisie par la préfecture, n'aurait-elle entrepris aucune enquête administrative, ni pénale ? » Selon nos informations, le maire Yann Dubosc (LR) a été prévenu du courrier anonyme et du souci potentiel fin juillet par le commissariat de Lagny.
Un agent suspendu mercredi
« Ces dysfonctionnements sont ridicules. Il y a des coffres individuels pour chaque agent, des outils pour décharger les armes, un registre d'entrée et de sortie, un décompte des cartouches », liste le maire.
« Je n'ai jamais constaté de problèmes et s'ils existaient, il y aurait eu d'autres témoignages que celui d'un seul agent syndiqué au SDPM que j'ai suspendu de ses fonctions mercredi pour des motifs de comportement et de refus d'exécution de missions. » Il sera reçu pour enquête administrative prochainement et pourrait, selon le rapport, être convoqué ou non en conseil de discipline.
« J'ai 33 autres hommes armés et on reçoit quarante candidatures chaque semaine pour intégrer la PM », ajoute l'édile, qui vise aussi son ancien adjoint à la sécurité Loïc Masson (LR) : « Il ne cesse de contacter les agents. C'est une tentative de déstabilisation dans une période sensible avant les municipales. »
Éjecté au printemps, Loïc Masson avait pointé des problèmes d'organisation et de direction au sein de la PM au moment de son éviction. « Si le SDPM saisit la justice, il a connaissance de faits délictuels. C'est là-dessus qu'il insiste et je souhaite que la lumière soit faite. La PM est sous la responsabilité du maire et il doit en rendre compte s'il y a un problème. Il y a un énorme souci de dialogue social qui est inexistant avec le maire. »
Le Parisien