Evry (91) se donne les moyens de lutter contre l’insécurité

Publié le 22 Avril 2011

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source : www.video-surveillance-infos.com

 

Manuel Valls, le jeune député-maire socialiste de la ville-préfecture de l’Essonne, l’avait annoncé début 2009 : Evry est aujourd’hui couverte par un réseau de caméras qui surveillent les endroits déclarés “à risque” par la mairie. Le 7 février, accompagné du préfet de l’Essonne Michel Fuzeau et du chef de la Police Municipale, Philippe Poupeau, Manuel Valls inaugurait le centre de supervision urbaine (CSU) de la ville préfecture. A terme, 65 caméras scruteront la ville. La municipalité espère ainsi définitivement dissuader les délinquants.

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Bien que la sécurité de la ville la plus peuplée de l’Essonne, avec ses quelques 53 400 habitants, soit assurée par une compagnie motorisée et une brigade de Gendarmerie Nationale, un hôtel et un commissariat central de Police Nationale et de Police Municipale, et que la ville dispose sur son territoire du centre de secours communal, Evry est encore souvent désignée comme étant l’une des agglomérations les plus dangereuses de France, avec des faits divers régulièrement rapportés dans les médias.



Une Police Municipale puissante
A Evry, le niveau de délinquance m’a conduit à faire le choix d’une Police Municipale puissante, afin d’utiliser tous les moyens à ma disposition : ceux de la Police Nationale, mais aussi ceux de la Police Municipale. Plus de quarante policiers municipaux sont installés dans des locaux de très grande qualité, ils sont armés et jouissent de la confiance des Evryens, déclare Manuel Valls. Ils travaillent en collaboration très étroite avec la Police Nationale, à laquelle ils sont liés par une convention, dans le cadre du contrat local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD).

Désormais, le tout nouveau centre de supervision, installé au siège de la Police Municipale, lutte contre la délinquance en version 16/9e. Connecté aux 16 caméras de la ville, aujourd’hui opérationnelles, le CSU devra gérer les patrouilles 24 h/24 et faciliter le travail de la police face à “une délinquance toujours plus jeune, plus violente et plus dangereuse, précise le maire de la ville qui occupe ses fonctions depuis dix ans. Même si la violence a tendance à régresser à Evry”, poursuit Manuel Valls. Pour sa part, le préfet de l’Essonne, Michel Fuzeau, se réjouit que la vidéoprotection “entre dans les mœurs” et il compte sur les Evryens pour optimiser le système “en n’hésitant pas à appeler le 17 pour dénoncer un délit”. Un numéro d’urgence et gratuit a également été mis en place, le 0 805 05 91 91.

Un multiplex de 22 écrans
Trois équipes de deux agents de Police Municipale se relaient pour surveiller l’activité évryenne devant les 22 écrans du nouveau multiplex. Les images qui défilent montrent Evry sous toutes ses coutures. Les opérateurs peuvent faire pivoter les caméras ou zoomer sur un abribus ou des bosquets. Mais tout n’est pas permis. Si un agent curieux cible une fenêtre pour regarder à l’intérieur d’un immeuble, un rectangle blanc apparaît pour flouter l’image. En effet, le logiciel mis en place empêche d’espionner tout espace privé.
Les images enregistrées par les soixante caméras de la ville sont archivées durant 14 jours, avant d’être effacées si elles n’ont fait l’objet d’aucune procédure judiciaire. Le commissariat de police nationale disposera d’ailleurs d’un poste dans ses locaux afin d’accéder aux caméras. Manuel Valls tient à préciser que “le dispositif de vidéoprotection de la ville est avant tout destiné à mieux gérer les patrouilles pour les rendre plus opérationnelles, avant d’être un outil d’enquête”.

Un budget de 4 millions d’euros
Pour se prémunir contre tout risque de dégradation, les caméras ont été installées dans des endroits difficiles d’accès, et leurs supports sont même revêtus d’une substance antiadhésive pour empêcher les casseurs d’y grimper. Pour ce dispositif moderne, la ville a déboursé quelques 4 millions d’euros. Une somme importante à laquelle s’ajoute 1,6 million d’euros de subventions émanant de l’Etat. Reste désormais à vérifier si l’investissement sera rentable.
Séduite par la vidéoprotection, la ville-préfecture va mettre en place très prochainement vingt-quatre nouvelles caméras ; et vingt-cinq autres compléteront le dispositif en 2012. “Au total, nous mettrons en place soixante-cinq caméras, annonce Manuel Valls. Mais nous ne stigmatisons aucun quartier, tout le territoire communal sera équipé. L’objectif est de protéger tous les quartiers et tous les commerces. Notre dispositif a un rôle préventif, dissuasif et psychologique. Ce n’est pas la panacée, mais cet outil a déjà permis d’obtenir des résultats”, conclut le député-maire. Récemment, en effet, la vidéoprotection a permis l’arrestation de l’auteur de violences volontaires cours Blaise-Pascal. Des élucidations que le maire aimerait voir se développer.

Pour tenter de garantir un cadre de vie calme et apaisé aux Evryens, la ville-préfecture a fait de la sécurité la première de ses préoccupations. Si la délinquance et l’insécurité ont diminué depuis 2001, les violences demeurent toujours trop nombreuses et intolérables. “La lutte contre l’insécurité est un combat de tous les instants”, conclut le député-maire.


Mardi 29 Mars 2011

Rédigé par SDPM

Publié dans #politique et sécurité

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