Conseil Municipal : une violence innacceptable
Publié le 29 Avril 2010
Déclaration du Maire, François Bernardini, après les actes de violence perpétrés le week-end dernier au Café Musiques l’Usine et dans
un bar du centre ville :
”Colère et émotion pour cette
déclaration également.
Colère parce qu'après m'être exprimé sur mes valeurs de tolérance et de fraternité, j'ai du mal à constater avec quelle violence des individus ont pu s'en
prendre à nos jeunes venus faire un break avant les examens de fin d'année. Je veux parler bien sûr de la rixe survenue à l'Usine au cours de la soirée Etudiants.
Depuis longtemps notre ville est exposée à l'arrivée d'une population non sédentarisée, due à notre proximité avec la Camargue, qui est son point de
rassemblement à certaines périodes de l'année. Ces installations sauvages ne sont jamais appréciées : elles dérangent, elles effraient et surtout elles laissent derrière elles les sites dans un
état de saleté et de dégradation telles, que nos services doivent travailler plusieurs jours durant pour leur remise en état, mais jamais jusqu'à ce jour nous n'avions été confrontés à des actes
de violence.
Nous attendons tous avec impatience, la réalisation de l'aire d'accueil des gens du voyage. Les négociations ont été lancées pour l'acquisition du terrain, nos
services et ceux de l'Etat ont travaillé sur le dossier, mais les procédures administratives ne dépendant pas de nous, nous devons patienter encore pour réaliser cet équipement. Cela
réglera certainement les problèmes de salubrité, mais dans le cas présent, l'incident n'aurait probablement pas été évité, car il s'agit d'un acte de violence gratuit comme il peut s'en produire
ailleurs dans d'autres circonstances le départ de cette communauté semble imminent. Le terrain appartenant au SAN, c'est cette institution qui a du engager une procédure devant le tribunal pour
obtenir son expulsion, ce que nous espérons au plus tôt.
L'autre incident qui provoque cette fois mon émotion, c'est l'agression qui a eu lieu dans un bar du centre Ville. La violence avec laquelle la victime a été
frappée nous a touchée. Pour l'heure l'enquête de police est en cours et nous n'avons pas d'élément sur le mobile, même si l'auteur des faits a été interpellé. Les sources de conflit peuvent être
diverses, et je ne parle pas uniquement de cette affaire.
Nous avons la chance d'être épargnés à Istres et nous conservons notre titre de ville la moins délinquante du département. Mais cela ne m'empêche pas d'être
conscient qu'il faut garder une très grande vigilance pour maintenir cette quiétude. C'est pour ces raisons là que la nécessité de doter notre ville d'un système de vidéo-protection m'est apparue
comme une évidence, car même si elle ne règle pas tous les problèmes de délinquance, et j'en ai bien conscience, elle pourra en éviter certains. Dans le cas présent elle aurait été d'une aide
précieuse.
Je tiens à saluer l'excellent collaboration entre notre service de Police Municipale et ceux de la
Police Nationale, qui nous permet de mener un travail conjoint efficace et nous rencontrons régulièrement le Commissaire COMBAZ, Gilbert FERRARI et moi-même pour appréhender les situations
délicates.
Je reviens sur l'interpellation de l'auteur des faits et le sentiment de colère que j'ai ressenti à ce moment-là : pendant 4 jours, un homme a été jeté en
patûre sur la place istréenne. Son nom a fusé dans toute la ville, et c'est finalement l'arrestation et le passage aux aveux d'une autre personne qui à mis un terme à la suspicion.
Aussi, je voudrais m'élever contre ces méthodes, contre ces bavardages Qui peuvent sembler anodins, amusants ou qui donnent de L'importance à ceux qui les
colportent, leur attribuant un certain pouvoir. Que ces personnes prennent conscience du mal qu'elles peuvent causer, à l'intéressé et ses proches.
La paix s'est avant tout le respect de l'autre”.
François Bernardini
Maire d’Istres
Vice Président de Ouest Provence