Des polices municipales vouées à la proximité

Publié le 5 Juillet 2010

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publié le 30 juin 2010

Comment les villes moyennes utilisent-elles leurs policiers municipaux ? Alors que l’Etat compte de plus en plus sur les communes pour assurer la sécurité, la question a été posée par la Fédération des maires des villes moyennes (FMVM). De Lorient à Verdun, elle a interrogé 44 de ses adhérents sur leurs forces municipales. Et de ce "panorama" ressort le profil d’une "police de proximité peu armée"…

 

Avec quelque 15 policiers municipaux, en moyenne, chaque mairie consultée dispose d‘environ 4 agents pour 10.000 habitants. Mais les effectifs varient fortement, tout autant que les budgets - de 100.000 à 3 millions d’euros, pour les 42 communes qui en sont équipées. Ces forces des villes moyennes paraissent aussi peu armées. Dans son rapport remis en 2009, le préfet Jean Ambroggiani notait qu’en moyenne en France 40% des policiers municipaux étaient dotés d’une arme de poing de 4e catégorie. Dans l’enquête de la FMVM, seulement 26% des communes leur en procurent. "Géographiquement, un grand nombre de ces villes sont situées en région Provence-Alpes-Côte-d’Azur et dans le Sud de la France et justifient ce choix par les missions de nuit", précise l’étude. Par ailleurs, ces agents ne disposent pas toujours d’un fourgon… Et à l’inverse, 81% des villes moyennes ont recours à une brigade à VTT. Les communes semblent donc avoir fait le choix "d’une police municipale qui va au contact de la population, d’une police de proximité qui circule dans tous les quartiers". Quant à la vidéosurveillance, 55% des villes consultées l’ont adoptée, prioritairement pour "prévenir les atteintes à la sécurité des personnes et des biens", plutôt que pour gérer la circulation.

 

Dans ces conditions, quel peut être le rôle de ces agents municipaux ? A l’unanimité, il est d’assurer "une police de proximité" ; et pour 98% des répondants, d’assurer "le respect de la réglementation en matière de circulation et de stationnement". En revanche, 57% des villes moyennes interrogées ne souhaitent pas "participer plus directement à la constitution de preuves dans le cadre de la vidéoprotection". Certains directeurs de police municipale en seraient pourtant capables, s’ils pouvaient obtenir la qualité d’agent de police judiciaire, comme le prévoit le projet de "loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure" (Loppsi 2), qui doit encore faire l’objet d’une première lecture au Sénat.

 

De fait, les villes interrogées se montrent partagées face à l’extension annoncée des compétences de la police municipale à certaines missions judiciaires. 29% la jugent souhaitable, et 37% s’y opposent. 25% préfèrent répondre que "c’est presque déjà le cas".

 

Olivier Bonnin

 

source : www.localtis.info

Rédigé par SDPM

Publié dans #presse et PM

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