Du temps où la police était municipale...
Publié le 17 Mai 2012
surnommé "Le Tigre"
se considérait comme le premier flic de France
Ce n'est que par la Loi Pétain-Darlan de 1941 que la Police a été étatisée. Auparavant, la sécurité publique était assurée par la Police, qui était municipale, et la Police Judiciaire, par les "Brigades du Tigres" fondées par Georges CLEMENCEAU.
Georges Clemenceau, né le 28 septembre 1841 à Mouilleron-en-Pareds (Vendée) et mort le 24 novembre 1929 à Paris, est un homme d'État français, radical-socialiste, président du Conseil de 1906 à 1909, puis de 1917 à 1920.
Issu d'une famille républicaine, il est maire du 18e arrondissement de Paris puis président du conseil municipal de Paris au début de la Troisième République, ainsi que député en 1871, puis de 1876 à 1893, siégeant en tant que républicain radical.
Élu sénateur en 1902, bien qu'il ait critiqué dans sa jeunesse l'institution anti-républicaine du Sénat et de la présidence de la République, il est nommé ministre de l'Intérieur en 1906, se désignant lui-même comme le « premier flic de France ».
Surnommé « le Tigre », il réprime alors les grèves et met fin à la querelle des inventaires, devenant président du Conseil de 1906 à 1909. Retournant au Sénat, il fonde un nouveau journal, L'Homme libre, renommé L'Homme enchaîné après avoir essuyé la censure au début de la Première Guerre mondiale.
En novembre 1917, il est nommé de nouveau à la présidence du Conseil et forme un gouvernement consacré à la poursuite de la guerre. Négociateur lors de la Conférence de Versailles, le « Père la Victoire », après avoir promulgué la loi des huit heures, manque de se faire élire à la présidence de la République en 1920, étant critiqué à gauche et à droite, et se retire de la vie politique.
Les Brigades régionales de police mobile (ou Brigades du Tigre) sont l’ancêtre de l’actuelle police judiciaire française. Elles ont été créées par le Président du Conseil et ministre de l'intérieur Georges Clemenceau en 1907 afin d'avoir une police mobile. Jules Sébille, commissaire de police, est le premier dirigeant de ces brigades mobiles, de 1907 à 1921. Clémenceau se qualifie "premier flic de france".
Le nom « Brigades du Tigre » vient du surnom de Clemenceau, « le Tigre », qui lui a été donné dans les années 1880 en raison de la manière souvent brutale avec laquelle il traitait ses adversaires politiques ; ce surnom sera confirmé par l'inflexibilité qu'il montra comme président du conseil durant la Première Guerre mondiale. Les brigades mobiles étaient composées d'hommes entraînés à différentes techniques de combats, dont la savate (ancêtre de la boxe française) et la canne.
Ce corps de police spéciale est aussi le premier du monde à mettre en pratique contre le crime toutes les ressources de la science moderne. Ainsi, outre leur bonne condition physique, les « hommes du Tigre », comme on les appelle, bénéficiaient des dernières méthodes d'investigations techniques et de la modernisation du fichage des criminels (fiches anthropométriques avec empreintes digitales) issues des travaux d'Alphonse Bertillon.
Ce fichier avait été réorganisé comme premier Fichier central du grand banditisme par Célestin Hennion, quelques mois avant la création des brigades mobiles.
Cette nouvelle police d'élite disposait de tous les moyens modernes pour atteindre leurs objectifs : télégraphes, téléphones, et bientôt automobiles (De Dion-Bouton et Panhard & Levassor dès 1910). Dès les premiers mois d'activité, les « Mobilards » obtiennent des résultats spectaculaires. En moins de deux ans ils totalisent 2 695 arrestations, dont 65 meurtriers, 7 violeurs, 10 faux-monnayeurs, 283 escrocs et 193 cambrioleurs !
Les Brigades du Tigre démantèleront, entre autres, la célèbre bande à Bonnot en 1912.