Montreuil : Dominique VOYNET, « La sécurité est une mission de l’Etat »
Publié le 7 Juin 2010
Dominique Voynet souligne la différence entre les responsabilités de la police nationale et celles des agents municipaux.
Quelle est la situation de votre police municipale ?
Dominique Voynet. Nous avons 7 policiers municipaux (NDLR : pour une population de 102 900 habitants) au total et 19 agents de surveillance de
la voie publique.
Ces postes ont été créés par mon prédécesseur mais je ne les ai pas supprimés. En revanche, je refuse qu’ils soient armés, même d’une bombe lacrymogène ou
d’un tonfa.
Pour quelles raisons ?
Car le maintien de l’ordre et la sécurité des citoyens sont une mission qui relève de l’Etat [note du blogueur : Faux ! voir en bas de cette page] . Le problème, c’est que ce même Etat
s’est progressivement désengagé sur cette question et certains maires ont dû créer une police municipale. C’est un piège dans lequel je refuse de tomber.
Pourtant, vous avez bien une brigade …
C’est exact, mais elle remplit des missions bien précises qui ne sont pas celles de la police nationale. Par exemple, ils sont présents pour encadrer des manifestations publiques, surveiller
l’expulsion d’un squat après le départ de la police… Le terme de police est inapproprié. Il faudrait plutôt parler de garde urbain. Ils n’ont aucune mission qui puisse les
mettre en danger.
Que pensez-vous du débat sur l’armement de la police municipale ?
L’armement, c’est une facilité. Il ne faut pas encourager ce type de pratique car, après, c’est l’escalade. Statistiquement, si vous avez plus d’armes dans les rues, vous risquez d’avoir plus
d’accidents. L’arme de nos policiers municipaux, c’est avant tout le dialogue.
Et le Taser ?
Je suis également contre, car si on explique qu’il s’agit d’une arme non létale, les agents auront peut-être tendance à l’utiliser plus facilement. Or il s’agit tout de même d’un appareil qui
provoque de fortes douleurs.