Réaction du SDPM à l'interdiction par la CNIL de l'application Reporty à Nice
Publié le 21 Mars 2018
Le SDPM réagit à l'interdiction faite par la CNIL, à la mairie de Nice d'utiliser et de développer l'application Reporty.
Il apparaît que l'argumentation du syndicat ait été entendu par la Commission.
Il était plus qu'improbable qu'une autorisation puisse être délivrée que ce soit à titre expérimental comme à titre définitif à l'utilisation de cette application.
Car en effet, en matière de vidéo-protection l'accès aux images est particulièrement et strictement encadré.
Si les Policiers Municipaux et video-operateurs qui travaillent au CSU (centre de supervision urbain) doivent bénéficier d'une habilitation spécifique -outre leurs agréments et assermentation habituels- pour manipuler les caméras, avoir accès aux écrans, ce n'est pas pour que n'importe quel Quidam puisse disposer d'une caméra mobile dans la rue et effectuer le même travail, sans aucun encadrement légal.
Le maire de Nice, peut bien écrire au Gouvernement à ce sujet, en matière de vidéo-protection, les éventuelles évolutions législatives ne se fondent qu'après avis de la CNIL.
Sur le fond, cette application aurait pu être dangereuse, car elle transformait le citoyen moyen en acteur de la sécurité. Il n'est jamais bon, sur le plan moral, de déléguer le service public de la sécurité à des personnes privées. En outre, ces administrés auraient pu se sentir investis d'une mission, au mépris de leur propre sécurité.
L'interdiction formulée par la CNIL apparaît la bienvenue, et relève évidemment du bon sens.
Encore une initiative du Maire de Nice, qui apparait précipitée et qui ne suit pas une consultation au plus large. La sécurité étant l'affaire de tous, elle doit être strictement mesurée et réfléchie et doit s'accompagner d'une relative modestie dans sa communication.
Le Président du SDPM.
Cédric MICHEL
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