🔴 Bombe lacrymogène de + de 100ml classée désormais en B, le SDPM saisit le ministère
Publié le 12 Août 2018
Monsieur le Ministre,
Le Décret N°2018-542 du 29 juin 2018, que vous avez signé, modifie l'article R311-2 du code de la sécurité intérieure (8°) et a pour effet de classer les bombes lacrymogènes de + de 100ml en catégorie B, soumise à formation préalable (à compter du 01/08/2018).
Or, le CNFPT n'a toujours pas prévu la formation à ce sujet.
Depuis, certaines préfectures refusent à certaines communes et services de police municipale, la détention de cette arme, ou exigent son retrait.
Ceci a pour effet de placer des agents de police municipale en insécurité manifeste, notamment face à des groupes d'individus déterminés à procéder à un lynchage. Par ailleurs, pour certains services qui ne sont pas équipés d'armes à feu, retirer cette arme intermédiaire revient à les déshabiller de quasiment tout armement.
Le classement en catégorie B de cette arme, avec formation obligatoire (non prévue par le CNFPT) est une ineptie supplémentaire que les policiers municipaux ne supportent plus. Certains maires exécédés nous ont même contactés, ou ont fait la démarche de se plaindre auprès de vos services, tels le maire de Saint-Etienne.
Les agents de police municipale, ne cessent d'être de plus en plus exposés à l'insécurité et même au terrorisme, sollicités tant par les maires que par l'Etat et ses services.
Mais le compte que ce soit social comme professionnel n'y est pas. Cette nouvelle atteinte à l'exercice des missions ne sera pas supportée bien longtemps par nos agents.
Je souhaite que soit étudié de manière rapide ce dossier (...).
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de mes respectueuses salutations.
Le Président National
Cédric MICHEL