Compiègne : Le SDPM obtient la récupération des bombes lacrymogènes contre l'avis de FO...
Publié le 15 Novembre 2013
Il y a moins d'un mois, notre délégué Nicolas KONIECNY intervenait dans la presse contre le fait que le Chef de Service de Compiègne avait décidé le retrait des bombes lacrymogènes de + de 100 ml.
Denis REMY, Chef du Service et FO(snpm) expliquaient alors à la presse que c'était Manuel VALLS en personne qui aurait décidé le retrait de cet armement (ce qui est faux). Le Chef de Service et le Secrétaire Général adjoint de FO (qui s'auto-proclamait majoritaire sans aucune élection) affirmaient haut et fort que restituer ces bombes lacrymogènes serait illégal...et ce au mépris de la sécurité des agents et du communiqué officiel du Ministre de l'Intérieur affirmant que les aérosols de +de 100 ml sont toujours autorisés...
Ces 2 personnes expliquaient alors que ce communiqué officiel n'aurait aucune valeur ! [communiqué du Ministère]
C'est bien le SDPM qui saisissait alors la Préfecture de l'Oise, et obtenait gain de cause : la Préfecture a écrit au Maire rappelant que nous étions dans notre bon droit...
C'est donc un sévère camouflet qui est infligé au Chef de Service de cette commune et à son syndicat FO-snpm, qui se sont engagés dans une interprétation douteuse du droit, contre l'avis du Ministre et en exposant les agents encore plus au danger !
Alors que FO soutient le désarmement des Policiers Municipaux de leurs bombes lacrymogènes grande capacité, le SDPM a obtenu dans de nombreuses communes leur restitution en se basant sur la réglementation.
Une fois encore FO s'est ridiculisée aux yeux des autorités et de nombreux agents.
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Les agents de Compiègne retrouvent leurs bombes
Un courrier de la préfecture autorise les agents à utiliser une bombe lacrymogène de 300 ml. Depuis un mois, ils étaient limités à 100 ml.
PUBLIÉ LE 15/11/2013
Par
Nicolas Koniecny, délégué du syndicat de défense des policiers municipaux, se réjouit de pouvoir de nouveau porter une bombe de 300 ml.
Il y a un mois, le 19 octobre, le syndicat de défense des policiers municipaux (SDPM) dénonçait dans nos colonnes un couac administratif, qui les empêchait d'utiliser les bombes de 300 ml de lacrymogène. En cause : un décret, publié fin juillet qui modifie le classement des armes en fonction de leur catégorie. La bombe de 300 ml passant dans la catégorie supérieure, les policiers étaient limités à utiliser celle de 100 ml. Mais trois mois plus tard, le 18 septembre, un communiqué publié sur le site internet du ministère de l'Intérieur sème le trouble. Il stipule que la réforme de la nomenclature des armes ne concerne pas les policiers municipaux.
« Désormais, nous sommes suffisamment couverts »
Ce court texte publié sur Internet n'était pas suffisant pour le chef de la police municipale, Denis Rémy, et pour la mairie, qui ont préféré mettre
dans un coffre-fort les grosses bombes, par mesure de précaution. Ils les ont ressorti, mercredi 13 novembre. « Nous avons demandé
au sous-préfet de nous éclairer sur la question. Il faut savoir que la police municipale est gérée par la mairie, mais répond à des règles nationales. Nous avons reçu un écrit de la préfecture,
indiquant que les policiers pouvaient garder les 300 ml, on leur a rendues », explique Éric Verrier, adjoint au maire chargé de la sécurité. Pour Denis Rémy, « ce document officiel nous permet
d'être suffisamment couverts
.»
Les policiers ont appris par une note de service le retour à la bombe de 300 ml. « C'est une bonne
nouvelle. Surtout après les deux caillassages consécutifs dont nous avons été victimes récemment (ndlr : lire notre édition du mercredi 13 novembre). Certes, ça ne permet pas de nous sauver de ce
genre d'attaque, mais on se sent moins dépourvus », confie Nicolas Koniecny, délégué du SDPM. Il considère que « c'est une petite
victoire dans le combat pour l'armement des policiers municipaux. On n'obtient rien de plus, mais au moins on récupère ce qu'on a perdu ».
CINDY LÉCRIVAIN