Insécurité : Sarkozy prône une « fermeté absolue »
Publié le 29 Avril 2010
Le chef de l'État a annoncé de nouvelles mesures, lors de l'installation d'un proche, Christian Lambert,ancien patron des « super-flics » du Raid, à la tête de la préfecture de Bobigny.
« Les violences dans les transports et les établissements scolaires en Seine-Saint-Denis, ça doit cesser », a-t-il déclaré devant les chauffeurs. Le gouvernement proposera donc aux cinquante-trois établissements scolaires« particulièrement sensibles » de ce département, la mise en place « d'un bureau destiné à un policier ou gendarme référent ».
« Des établissements spécialisés »
Les allocations familiales seront suspendues « en cas d'absentéisme scolaire injustifié », a également indiqué le chef de l'État. Peu utilisée par les présidents de conseil généraux, cette possibilité, déjà prévue par une loi de 2006, sera systématisée. Quant aux élèves de moins de 16 ans « qui rendent la vie impossible au sein des établissements », ils pourront être accueillis dans « des établissements spécialisés », des sortes d'internats, « mis en place dès la rentrée prochaine » dans le 9.3.
Outre l'installation de 580 caméras de vidéosurveillance supplémentaires dans ce département, Nicolas Sarkozy veut harceler « petits dealers » et « gros caïds ». Pour lui, il est décisif d'avoir un préfet « qui a beaucoup travaillé sur le banditisme ».
Au lieu d'un nouveau préfet en Seine-Saint-Denis, « le troisième préfet depuis 2007 », Michel Urvoas, chargé de la sécurité au PS, aurait préféré « une politique dotée de moyens suffisants ». Claude Bartolone, le président du conseil général de Seine-Saint-Denis, a, lui, dénoncé « des mesures gadget ».