Insécurité dans les bus: à Avignon, la CGT dénonce les failles de la vidéosurveillance
Publié le 29 Avril 2010
Les récentes agressions sur l'ensemble de l'hexagone font monter la
grogne des chauffeurs
De récentes agressions à Tremblay en région parisienne et à Nîmes, ces derniers jours, ont fait monter la grogne des chauffeurs de bus jusqu'en terres avignonnaises. "Parce que ce contexte d'insécurité, on le connaît depuis des années et qu'Avignon n'est pas épargnée", martèle Jean Guerrero, représentant CGT à la TCRA.
Agressions verbales ou physiques, insultes, jets de pierre contre les véhicules seraient le quotidien des 247 chauffeurs du réseau "En 2009, trente plaintes ont été déposées et dix signalements effectués", affirme le syndicaliste. Pour le seul premier trimestre 2010, les chiffres s'élèveraient déjà à 11 plaintes et signalements. "Et je pense que ces chiffres ne reflètent pas la réalité car il y en a bien plus", ajoute Jean Guerrero qui estime que la vidéosurveillance installée dans la quasi-totalité des véhicules de la TCRA n'a rien changé au problème.
Selon lui, à l'instar de plusieurs villes qui ont déjà opté pour le dispositif, il s'agirait de penser à la mise en place d'agents d'intervention. "Ce sont des personnes qui tournent en véhicule sur le réseau et qui peuvent être réactives, explique Jean Guerrero. Les conducteurs pourraient déclencher une alerte en cas d'incident et les agents interviendraient rapidement. Car la police est déjà très sollicitée. Ce dispositif soulagerait les conducteurs qui ne peuvent pas avoir ce rôle de gestion des conflits en plus de conduire et de vendre les billets. Il est vrai que le risque zéro n'existe pas mais on peut faire baisser le nombre d'actes et faire de la prévention". Et pour le représentant syndical, il y aurait urgence à agir car de son point de vue, "la cocotte est en train de bouillir"