Jeunes arrêtés à Castres pour du Skate : communiqué du syndicat
Publié le 9 Novembre 2012
CASTRES : LE SYNDICAT EST INDIGNE PAR L’ATTITUDE DU MAIRE
C’est un scandale ! A la lecture de l’article du 6 novembre 2012 de la Dépêche, le Maire de CASTRES trouve « lamentable » l’attitude sa Police Municipale qui n’aurait pas aimé « l’excès de zèle » de ses policiers municipaux qui auraient conduit au commissariat des « jeunes » qui auraient enfreint l’arrêté municipal ayant interdit l’usage de Skate-boards sur la place de la République.
Le SDPM, 1er syndicat professionnel fortement représenté à CASTRES s’indigne de l’attitude du Maire qui désavoue et ne soutient pas ses propres Agents de Police Municipale en dépit de ses propres instructions ! Il faut dire que les « jeunes » seraient pour certains des fils de notables.
Ni le SDPM, ni les Policiers Municipaux de CASTRES n’acceptent que la Loi soit appliquée à géométrie variable !
Il faut rappeler que la commune a émis des instructions de fermeté à la Police Municipale, à l’égard du strict respect de l’arrêté en question.
En outre, il faut rappeler que certains de ces « gentils jeunes » n’ont pas eu le respect attendu à l’égard des forces de l’ordre intervenantes. Compte tenu de leur attitude et de leur manque de coopération, il a été décidé de les verbaliser et ces derniers n’étant pas en mesure de justifier de leur identité ont été conduits au commissariat comme la procédure le prévoit.
Les infractions sont caractérisées et seront appréciées par la Justice. Il n’appartient pas au premier magistrat de la commune de désavouer le travail de la Police lorsque celle-ci a strictement exécuté sa mission. Il n’est par ailleurs pas digne d’un Maire de juger « lamentable » le travail des agents du service public, qui plus est, ses subordonnés !
Le SDPM avertit qu’il ne tolérera pas davantage de tels propos.
Le Président National,
Cédric MICHEL
PUBLIÉ LE 06/11/2012 07:52
Castres. Quatre jeunes "arrêtés" pour avoir fait du skate
Quatre jeunes Castrais de 13 ans se souviendront longtemps de ces
vacances de la Toussaint. Mercredi dernier, ils ont terminé leur journée au commissariat pour avoir fait du skate-board et de la trottinette sur la place de la République, devant le théâtre
!
Un arrêté municipal interdit la pratique de toutes planches ou patins à roulettes, ainsi que le BMX (vélo cross) sur cette esplanade depuis le 4 décembre 2009 au motif que cela gêne les passants et surtout abîme le mobilier urbain qui est utilisé par certains skateurs comme «rampe» pour y faire des figures de style (voir notre édition du 7 avril 2010). Et mercredi dernier, Jean-Philippe Audouy, conseiller municipal délégué à la sécurité, a aperçu quatre jeunes en train de «braver» cette interdiction. Il a aussitôt appelé les policiers municipaux leur demandant de les verbaliser. Les agents se sont donc exécutés pour dresser des amendes de 11 € à chacun d'entre eux.
Le maire ne veut pas d'excès de zèle
L'affaire aurait pu en rester là. Ce n'est en effet pas la première fois que de jeunes irréductibles se prennent des PV après avoir ainsi été dénoncés, puisque le parvis du théâtre donne sous les fenêtres de la mairie. Mais elle va finalement prendre une tournure sans doute un peu disproportionnée. L'un des jeunes aurait été «arrogant» vis-à-vis des policiers municipaux qui ont voulu vérifier l'identité des skateurs. Les adolescents n'ayant pas de pièces d'identité sur eux, les agents les ont alors conduits, dans leur voiture de service, jusqu'au commissariat histoire de «marquer le coup». La police nationale, qui a bien d'autres chats à fouetter, s'est donc retrouvée avec ces quatre jeunes «délinquants» sur les bras et contrainte d'appeler leurs parents afin qu'ils viennent les récupérer.
Une tournure des événements qui n'a pas du tout plu au maire divers droite de Castres, Pascal Bugis, qui a bondi en lisant la main courante de sa police municipale. «Autant en ce qui concerne l'arrêté sur la consommation d'alcool sur la voie publique, j'ai donné la consigne de verbaliser, autant en ce qui concerne cet arrêté, je privilégie la prévention, indique le maire qui n'a pas aimé cet excès de zèle. A titre personnel je trouve cela lamentable. Il faut en appeler au bon sens des agents et des skateurs. S'il n'est pas souhaitable que cet arrêté soit délibérément violé, il faut adapter les choses et inciter les jeunes à aller pratiquer leur activité sur le skate-park de la Borde-Basse prévu pour cela. Et si certains font de la résistance ou se rebellent, il faut certainement verbaliser mais je n'ai pas envie de voir des jeunes déférés au commissariat pour cela.»