Les affrontements entre bandes ont augmenté de 50% en janvier-avril, selon l'Observatoire de la délinquance

PARIS (AP) — Les affrontements entre bandes ont augmenté de 50% en France à 175 en janvier-avril 2010, contre 116 durant la même période un an plus tôt, selon des statistiques publiées pour la première fois mardi par l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP).

La plus forte hausse a été enregistrée en février avec 37 affrontements, contre 19 un an plus tôt.

Ce recensement a été effectué par la sous-direction de l'information générale (SDIG) de la Direction centrale de la sécurité publique (DCSP), créée en 2008 après la dissolution des Renseignements généraux.

Pour la SDIG, une bande est "un groupe composé au minimum de trois adolescents ou jeunes adultes (...) qui comprend au moins un noyau stable de membres". Ces jeunes "se regroupent pour des raisons qui peuvent être sociales, culturelles ou autres, et commettent de façon désorganisée ou délibérée des actes antisociaux (incivilités) délictueux ou criminels", précise-t-elle.

Par ailleurs, le nombre d'"actes de discrimination" racistes ou religieux a été divisé par deux au premier trimestre 2010, passant à 367 contre 734 à la même période un an plus tôt, selon la SDIG.

L'ONDRP "n'a pas reçu de définition de ce qu'est un acte de discrimination", reconnaît-il dans son rapport.

"On dispose cependant d'une série d'infractions qui peuvent être considérées comme telles" (attentats ou tentatives, incendies, dégradations, violences, menaces, démonstrations injurieuses, inscriptions, tracts ou courriers), souligne l'Observatoire, "et d'une définition de la circonstance aggravante de la discrimination dans l'article 132-76 du codé pénal, lorsque l'infraction est commise à raison de l'appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée, de la victime à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée".

source : tempsreel.nouvelobs.com