Jean-Marie Bockel: «Il faut qu'on se remette au travail sur la prévention»

Jean-Marie Bockel, le 20 avril 2010 à Matignon.

INTERVIEW - Le secrétaire d'Etat à la justice (Gauche Moderne) a répondu aux questions de 20minutes.fr...

Comment réagissez-vous à ce fait-divers à Grenoble impliquant deux jeunes de 18 ans?

Cette montée de la violence inqualifiable chez certains jeunes devient un phénomène vraiment très grave. Et le gouvernement prend ça très au sérieux.

Vous avez reçu, en février, un rapport sur la délinquance juvénile qui pointe pourtant «l’insuffisance des politiques publiques»...

Tout ne relève pas de la prévention. De l’autre côté, il ne faut pas aller vers le «tout-répressif». Notre société doit absolument marcher sur ses deux pieds. Il faut généraliser les bonnes pratiques locales. Et faire travailler tout le monde ensemble. On peut encore faire mieux.

Le nombre de mineurs mis en cause a augmenté de 3,3% l’an dernier* alors que la délinquance a baissé. Vous sentez-vous responsable?

On s’est planté quelque part. Quand je dis «on», je pense à tout le monde. La prévention d’aujourd’hui, c’est la baisse de la délinquance de demain. Il faut qu’on se remette au travail là-dessus.

Ces derniers-mois, Brice Hortefeux a surtout montré sa fermeté, rappelant qu’il voulait faire «la guerre aux voyous»...

Je me retrouve complètement dans ses propos. Dans des cas comme celui de Grenoble, la fermeté est indispensable. Mais il ne faut pas oublier la prévention.

Brice Hortefeux vous écoute-t-il?

Je me mobilise pour qu’il m’écoute. Je ferai tout pour me faire entendre.

* Selon l’Office national de la délinquance