Vidéo-Protection : les villes moyennes ont doublé leurs équipements
Publié le 6 Juin 2015
Dans 73 % des cas, les villes moyennes disposent aujourd’hui d’un dispositif de vidéo-protection, contre 55 % en 2010, révèle une étude rendue publique en début de semaine par l’association Villes de France (ex FNVM). Dans son panorama des polices municipales (réactualisation de l’édition de juin 2010), l’association constate en effet un « doublement des efforts réalisés sur les cinq dernières années » dans ce domaine de la vidéo-protection, le nombre de caméras installées sur la voie publique s’établissant à 49,8 caméras en moyenne, contre 25 en 2010.
Le panorama dressé par Villes de France établit par ailleurs un budget moyen de fonctionnement des polices municipales de 75 000 euros pour 2015. L’association, qui regroupe des villes de 15 000 à 100 000 habitants, précise cependant que ces budgets peuvent « varier de quelques milliers d’euros à plusieurs centaines, selon les villes ». Les dépenses liées à l’installation, l’entretien et le suivi de la vidéo-protection y « occupent une part de plus en plus importante au fil des années », observe-t-elle, soulignant que « parmi les villes enquêtées, la moyenne annuelle des investissements liés à la vidéo-protection est de l’ordre de 300 000 euros et représente plus des deux tiers des dépenses d’équipement consacrées à la sécurité et à la prévention de la délinquance ».
L’étude note aussi « une tendance à l’accroissement des effectifs », l’effectif moyen des polices municipales se situant à 30,8 agents, contre 28 en 2010. Autre enseignement : les policiers municipaux travaillant dans les villes moyennes sont moins fréquemment armés que leurs collègues nationaux. Ainsi, ils sont 31 % à être équipés d’une arme de la catégorie B, contre 43 % au niveau national. En revanche, pas de différence entre les villes moyennes et celles des autres strates démographiques en ce qui concerne la localisation des polices municipales armées : elles sont situées dans une très grande majorité dans le quart Sud-Est et le sud de la France.
La montée en puissance des dispositifs de vidéo-surveillance avait été aussi mise en avant par une autre étude récente, émanant celle-là de l’Association des petites villes de France. Selon cette étude, « à court ou moyen terme, 57 % des petites villes » ayant répondu à l’enquête de l’APVF « pourraient être munies de caméras de sécurité » (lire Maire info du 24 février).
Par ailleurs, un décret du ministère de l’Intérieur, publié hier au Journal officiel, définit « les modalités d’acquisition par le CNFPT des munitions nécessaires à l’accomplissement des formations à l’armement des agents de police municipale ». Cette nouvelle disposition devrait satisfaire les policiers municipaux obligés jusqu’à présent de se rendre sur le lieu de leur formation avec leurs propres cartouches qu’ils devaient transporter selon des modalités de sécurité très encadrées.
Enquête : Panorama des Polices Municipales dans les villes moyennes.