La réponse cinglante du syndicat national

Publié le 7 Février 2012

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Publié le mardi 07 février 2012 à 09H47


http://www.lest-eclair.fr/media_lesteclair/imagecache/article-taille-normale/protec/2012-02/2012-02-07/201202074f30a6367ac30-0-159661.jpgCédric Michel évoque des propos « irresponsables »

 

Romilly-sur-Seine - La semaine dernière, Henri Guérin et Pierre Dichamp (PS) estimaient dans un article consacré à la police municipale que si la gauche revenait aux affaires, elle pourrait organiser un référendum local pour connaître le sentiment de la population sur un service de sécurité local dont le coût atteindrait 1 190 000 € depuis 2008.

 
Dans ce même article, Henri Guérin, élu de l'opposition, allait même jusqu'à avouer « qu'il ne voyait pas bien l'utilité de cette police de proximité à Romilly ».

 
La réponse de Cédric Michel, président national du Syndicat de défense des policiers municipaux (SDPM), ne s'est pas fait attendre. Dans un long communiqué qu'il nous a transmis, il se dit « stupéfait par ces propos passéistes qui ne reflètent pas la réalité », explique-t-il. « On peut s'étonner qu'il existe à gauche des élus qui puissent encore méconnaître les compétences, le potentiel et la valeur ajoutée que procure un service de police municipale, professionnel et efficace. »


« Des propositions irresponsables »



Cédric Michel, visiblement irrité par la teneur des propos des deux responsables de la section locale du PS, rappelle que « les policiers municipaux ne remplacent pas la gendarmerie dans ses missions. C'est une erreur juridique. La police municipale, qui est une responsabilité et un devoir du maire, a pour objet d'assurer la prévention, la surveillance du bon ordre, la tranquillité et enfin la sécurité publique. » Et Cédric Michel de mettre en garde les élus de gauche romillons.

 
« Vouloir limiter les fonctions des policiers municipaux aux seules sorties des écoles, c'est nier les compétences des agents, mais aussi les devoirs et responsabilités du maire en matière de sécurité. »

 
Pour terminer, le syndicat indique que « supprimer tout ou partie de la police municipale, la désarmer et l'affecter à des missions subalternes, ne fera pas revenir des policiers nationaux sur le terrain ».

 
« Tout ce qu'on risque, c'est qu'il n'y ait plus de police du tout sur la voie publique pour assurer la sécurité et c'est le citoyen qui pâtira. Les propositions de ces deux élus sont éloignées de la réalité factuelle et sont parfaitement irresponsables », conclut le communiqué.

 

« Je ne vois pas l'utilité de la police municipale »


Publié le lundi 30 janvier 2012 à 10H11


http://www.lest-eclair.fr/media_lesteclair/imagecache/article-taille-normale/protec/2012-01/2012-01-30/201201304f261b532572c-0-157414.jpgPour Pierre Dichamp (à gauche) et Henri Guérin, la police municipale ne doit pas effectuer les missions de la police nationale

 

Romilly-sur-Seine - Si le Parti socialiste revient aux affaires en 2014 à Romilly, il promet de lancer un débat sur l'avenir de la police municipale. Un référendum pourrait sceller son sort

 

 

Quel regard portez-vous sur la police municipale romillonne ?
Henri Guérin : D'un point de vue personnel, je ne vois pas l'utilité de la police municipale. La situation de la sécurité à Romilly ne nécessite pas un tel investissement. J'ai regardé les comptes administratifs : depuis 2008, la police municipale a coûté près de 1 190 000 d'euros. Ce n'est pas négligeable. De plus, je remarque qu'elle est utilisée en substitution de la police nationale supprimée à Romilly par Nicolas Sarkozy. »


Faut-il la supprimer ?
Pierre Dichamp : « Si nous accédons aux responsabilités en 2014, nous ne ferons pas comme l'équipe Vuillemin. Nous ne détruirons pas systématiquement tout ce qui a été fait précédemment. Avec les 33 colistiers, nous prendrons une décision collective. On peut aussi imaginer que la population tranche après un débat lors d'un référendum d'initiative locale. »
H.G. : « D'autres considérations doivent être prises en compte. On ne peut pas rayer d'un trait de plume huit emplois. Certaines de leurs missions, comme la surveillance des sorties d'écoles, de collèges ou de lycées doivent être maintenues. C'est typiquement le type de mission qui vient en complément de la gendarmerie nationale. »


Si la police municipale est maintenue, sera-t-elle dotée d'armes à feu ?
H.G. : « La décision d'armer la police municipale a été prise après qu'un policier se soit fait (sic) mordre par un chien. Cet événement tout à fait regrettable a été pris comme prétexte. Je m'y suis d'ailleurs opposé en conseil municipal. Il y a un grand décalage entre la décision prise et ce fait. Cela ne justifiait pas la décision d'armer les policiers municipaux. »
P.D. : « L'armement pose beaucoup de questions ; celle de la formation et celle de la capacité des agents à gérer les situations de crise notamment. Ça peut être dramatique. »


La vidéosurveillance est déjà en place. Allez-vous poursuivre dans cette voie ?
H.G : « Lors de sa mise en place, je m'y suis opposé. Je suis heureux de voir qu'aujourd'hui Jacques Beaujean, adjoint à la sécurité, reconnaît que cela entraîne un déplacement de la délinquance comme je l'avais indiqué à l'époque.
Mais comme je l'ai dit, nous ne serons pas là pour détruire tout ce qui a été fait précédemment. Aujourd'hui, les caméras existent, elles ont nécessité un investissement important… »

 

Propos recueillis par Mathieu GIBET

 

 

 

source : ww.lest-eclair.fr

Rédigé par SDPM

Publié dans #communiqués SDPM

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