Réaction du SDPM aux violences contre la PM à AMIENS

Publié le 20 Février 2012

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lundi 20 février 2012 

POINT DE VUE 

«L'échec d'une politique municipale»


Depuis Bordeaux, sa ville, Cédric Michel a appris les faits hier après-midi. Et ils démontrent trois choses, selon lui: «En premier lieu, que la police municipale est exposée aux dangers; deuxièmement, qu'il existe une insécurité patente à Amiens. Enfin, ça illustre l'échec de la politique menée par la Ville en terme de sécurité publique».


Cédric Michel enfonce le clou: «Un policier municipal doit avoir des missions de police, de lutte contre l'insécurité. Ils ne doivent pas jouer aux assistants sociaux et faire un travail qui devrait être mené par des éducateurs. Pour une population délinquante, un policier municipal représente l'autorité publique, et donc, il sera visé par des actes de violence. Sauf qu'en face, à Amiens, ils n'ont pas les moyens de répliquer. Ce n'est pas en faisant des petites rondes deux par deux dans un quartier qu'on fait respecter l'autorité policière. Hier, heureusement que les policiers nationaux sont intervenus.»


Le président national milite donc pour l'armement des policiers municipaux. Un vaste débat. «Mais c'est parce que ça pose le problème du rôle qu'on veut donner à ses policiers municipaux. Or à Amiens, l'adjointe à la sécurité se fait forte d'une politique qui ne fonctionne pas.»

 

AMIENS-NORD 

La violence encore place du Colvert


http://www.courrier-picard.fr/var/plain_site/storage/images/actualites/info-regionale/la-violence-encore-place-du-colvert/6795863-1-fre-FR/La-violence-encore-place-du-Colvert_medium.jpgLes policiers nationaux ont sécurisé l'intervention des pompiers après l'incendie du Kangoo de la police municipale. (Photo D. RICHARD)

 

Dimanche, alors que le marché du Colvert connaissait son pic d'affluence, une voiture de la police municipale a été incendiée à deux pas des commerçants. Il n'y a pas eu de blessé.


Cette fois, un nouveau cap a été franchi dans le niveau de violence que connaît depuis quelque temps la place du Colvert, à Amiens-Nord.


Un nouveau cap franchi également dans l'incompréhension que les faits d'hier suscitent chez la population. Car hier, c'est bien plus qu'un symbole, qu'un uniforme, que l'autorité, qui étaient visés. C'est clairement la défense d'un territoire qui était en cause.


En incendiant le véhicule de la police municipale, stationné à deux pas des commerçants du marché du Colvert, en pleine heure d'affluence, le risque de faire des blessés était énorme.


Mais dans le quartier, alors que les pompiers étaient encore en train d'éteindre l'incendie sous protection policière, ce n'est plus de la colère que les riverains et habitués du marché exprimaient. Mais plutôt de la résignation.


Comme si cette odeur de brûlé, les chaussées marquées par les incendies, les policiers avec casque et bouclier faisaient définitivement partie de leur quotidien. « On sait plus quoi faire... » Lâche un homme, la cinquantaine, atterré devant le spectacle des voitures qui brûlent.


«Moi, j'ai fait Mai 68, on manifestait, mais c'était pas comme cela », se souvient un autre, rencontré dans un café de la place du Colvert.


Cailloux et lacrymogène


Tous cherchent des réponses et se tournent tantôt vers cette «poignée de jeunes, une dizaine » qui embrase le quartier ; tantôt vers la police. «Mais pourquoi ils ne viennent pas chercher les gamins ? Non, ils préfèrent gazer » regrette un commerçant.


Hier, à l'heure à laquelle nous écrivions ces lignes, il n'y avait pas eu d'affrontements directs entre policiers et jeunes du quartier. Pendant l'intervention des pompiers, la tension était palpable et les deux clans s'observaient. Mais pas un ne bougeait. Pour maintenir ce fragile équilibre, la préfecture a fait appel aux CRS «aussi longtemps que nécessaire ».


Signe de la résignation des habitants, hier, quelques minutes après le départ des policiers, la vie du quartier reprenait normalement. Des voitures passaient avec la sono à fond. Un quad traversait l'avenue de la Paix sur deux roues.


THOMAS DELOBELLE

 

source : www.courrier-picard.fr

Rédigé par SDPM

Publié dans #communiqués SDPM

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