Jean-Paul GARRAUD porte les projets du SDPM

Publié le 28 Octobre 2011

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06h00
Par JEAN-FRANÇOIS HARRIBEY


 

Au four et au moulin

 

Jean-Paul Garraud a invité aujourd'hui le ministre de l'Intérieur Claude Guéant à faire un crochet par Libourne. Le député évoque à cette occasion les dossiers qu'il porte.

 

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Le député Jean-Paul Garraud (UMP) a invité le ministre Claude Guéant à Libourne. PHOTO ARCHIVES S. K.


Furibond ! Jean-Paul Garraud ne digère toujours pas le nom d'oiseau dont l'a affublé Gilbert Mitterrand dans notre édition de vendredi dernier, l'assimilant à un « coucou qui a le don de pondre ses œufs dans les dossiers des autres ». Le député UMP est donc passé à l'agence « Sud Ouest » hier matin pour s'en expliquer (lire ci-dessous) et pour passer en revue, à la veille de la venue à Libourne du ministre de l'Intérieur Claude Guéant, qu'il a sollicitée, les dossiers qui lui tiennent à cœur.


Ils traduisent l'activité du député. Au four et au moulin, il déjeunait encore la veille avec le Premier ministre avant de défendre le budget de la Justice sur lequel il lui a fallu rogner 20 millions d'euros, puis devait se rendre dans l'après-midi aux obsèques de l'épouse du maire de Jugazan.


En charge de la justice auprès de Jean-François Copé au sein des instances dirigeantes de l'UMP, Jean-Paul Garraud fait également partie de l'équipe de Bruno Le Maire chargée de réfléchir au projet présidentiel qui lancera la candidature de Nicolas Sarkozy.


Sous-préfecture transférée

Au plan national, il travaille actuellement aux mécanismes à mettre en œuvre pour lutter contre la fraude et ceux qui abusent du système. « Le travail au noir représente aujourd'hui un marché de 20 milliards d'euros. Ce n'est pas rien, alors que les contrôles opérés ne permettent de récupérer que 150 M€. On est loin du compte. »


«Je m'intéresse également à la "flagrance sociale", afin que l'Urssaf puisse recouvrir ses amendes sans avoir à attendre que le tribunal ait statué. Il faut savoir, en outre, que 8 millions de cartes Vitale de trop sont en circulation. Il ne faut pas s'étonner du déficit de la sécurité sociale », estime le député.


Au sujet de la visite ministérielle cet après-midi à l'École de sous-officiers de gendarmerie (Esog), à la gendarmerie et à la sous-préfecture, Jean-Paul Garraud ne cache pas qu'il annoncera sans doute lui-même le transfert des services de l'État sur le site militaire. « J'aurai donc, c'est vrai, la satisfaction de voir à nouveau le drapeau tricolore flotter dans son enceinte. J'ai été traumatisé par le départ de l'école de gendarmerie qui a tiré un trait sur 260 ans d'histoire commune entre l'armée et Libourne, et j'ai appelé de tous mes vœux la création d'un pôle républicain. J'ai conscience qu'avec ce transfert le compte n'y est pas. Mais, vu la période de crise et l'état des finances, ce dernier a une très forte connotation symbolique : il pérennise la sous-préfecture à Libourne, comme j'ai réussi à le faire pour les tribunaux. C'est considérable, cela aura un effet domino dont on reparlera. »


« Police territoriale »

Le député profite, en outre, de la venue du ministre pour évoquer un autre sujet qui le mobilise : le renforcement de la police municipale qui, à son goût « ne dispose pas assez de pouvoir ».


« En complémentarité avec la police nationale ou la gendarmerie, explique-t-il, elle devrait pouvoir constater les petits délits et procéder à des interpellations. Je propose la création d'une police territoriale, susceptible d'intervenir également dans les petites communes rurales, membres des communautés de communes. Pour cela, il faudra veiller au recrutement des policiers municipaux et travailler à leur formation, ce qui suppose la création d'une école de la police municipale, à l'image de la police nationale ou de la gendarmerie. »


Le député n'oublie pas le plan local. « Les dossiers abondent. Je pense évidemment à la réforme territoriale et je rencontre les élus en travaillant de concert avec le sous-préfet et le préfet, aux difficultés financières que traverse Saint-Émilion, obligée de vendre son patrimoine public. Je suis à la recherche d'un dispositif permettant à la cité médiévale de rénover son patrimoine et de conserver son classement à l'Unesco, si important pour toute la région. »


Mais il pense aussi, pêle-mêle, au golf de Gardegan-et-Tourtirac, à l'aérodrome des Artigues-de-Lussac, à la construction d'une gendarmerie à Pineuilh sur terrain offert par la mairie, qui n'attend plus que le feu vert ministériel. Ou encore à la création du « barreau » entre l'A 10 et A 89, conformément aux vœux du président de la CCIL. « J'ai vu le ministre des Transports à ce sujet la semaine dernière et je suis en train de faire étudier cette opération », précise Jean-Paul Garraud.


Bref, et même s'il s'en défend, un véritable bilan de fin de mandat. La campagne pour les législatives a déjà commencé à Libourne.

 

 

Rédigé par SDPM

Publié dans #politique et sécurité

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