Beauvau : la complainte d'une Fédération Généraliste

Publié le 14 Mars 2025

Beauvau : la complainte d'une Fédération Généraliste

Nous avons appris, qu'une Fédération généraliste, aurait adressé un communiqué à diverses boites mail de services de police municipale, pour se plaindre de la présence d'organisations professionnelles - non représentatives selon elle - aux diverses sessions du dernier "Beauvau des Polices Municipales".

 

Tel un caprice d'ado, cette Fédération généraliste soumet sa participation au Beauvau, à la seule présence des organisations représentatives de l'ensemble de la fonction publique territoriale. Il est vrai que certaines de ces organisations généralistes, ratissant de l'agent technique jardinier, à l'agent d'accueil en passant par l'animateur de quartiers, aiment cultiver l'entre-soi, et goûtent peu à la présence des organisations syndicales professionnelles des policiers municipaux. En effet, dans cet espace clos, on se permet de cultiver de bonnes relations avec le Gouvernement et l'Association des maires de France...au détriment des policiers municipaux qui restent encore et toujours les dindons de la farce. Nous nous souvenons ainsi des négociations relatives à la réforme du régime indemnitaire : pendant que le SDPM avertissait de l'escroquerie à venir, les généralistes clamaient unanimement, que madame la Ministre était fort sympathique !... alors même qu' aucune revendication de la profession n'était sur la table !

 

Néanmoins, le Gouvernement, cette fois-ci, a décidé de faire preuve d'ouverture et de démocratie, et d'associer les principales organisations syndicales professionnelles aux diverses journées du Beauvau. Évidemment, la présence de troubles-faits telles que des Organisations professionnelles comme le SDPM, condamne certains généralistes à afficher leurs discours souvent mielleux et serviles, contrastant ainsi avec ceux qui sont sans langue de bois et autres billevesées.

 

Ainsi, a-t-on pu être témoin lors d'une des séances du dernier Beauvau, d'un membre d'une fédération généraliste, dandiner de la tête et ronchonner "n'importe quoi, n'importe quoi" lorsqu'un de nos représentants a pris la parole dénonçant le caractère néfaste du nouveau régime indemnitaire.

 

Le SDPM, s'il ne participe effectivement pas à certaines commissions qui dans l'histoire n'ont jamais rien apporté à la profession, telles que la CCPM - qui cependant, a le mérite d'exister - a par ailleurs toujours entretenu des relations avec le Ministère, l'Assemblée Nationale et le Sénat, où il est régulièrement consulté.

 

Mais le déni de démocratie patent au sein de la police municipale, nous est avoué -certainement sans le vouloir- par un membre éminent de cette Fédération généraliste, ayant diffusé ce communiqué de complainte. Ainsi, sur un forum consacré à la Police Municipale, explique-t-il que même si les 28000 policiers municipaux votaient tous pour la même organisation professionnelle, lors des prochaines élections, celle-ci ne pourrait jamais obtenir un seul siège au Conseil supérieur de la FPT (et donc à la Commission Consultative des Polices Municipales). En effet, les policiers municipaux sont trop peu nombreux face à l'ensemble de la FPT, représenté par les Fédérations généralistes. Ces Organisations généralistes sont élues par l'ensemble de la FPT et non par les seuls policiers municipaux, et dans ce contexte, un Syndicat professionnel n'aurait aucune chance d'obtenir le label "représentatif" sur le plan national, quand bien même ferait-il la totale unanimité parmi les policiers municipaux. Drôle de démocratie et de représentativité au sein de la CCPM censée représenter les Policiers Municipaux !

 

Ainsi est-il nécessaire, comme les pompiers territoriaux, d'avoir des élections propres à la Police Municipale, car c'est un métier spécifique non assimilable au reste de la FPT. D'ailleurs, la seule existence d'une commission exclusive à la PM, le démontre. Des élections au sein de la police municipale permettraient à l'ensemble des organisations professionnelles de faire valoir leurs chances ; il évident que dans ce contexte, les cartes seraient rebattues et beaucoup risqueraient de tomber de leur piédestal ! Il est nécessaire que toutes les Organisations syndicales professionnelles travaillent dans ce sens, afin de rééquilibrer les débats qui ne sont pas en faveur des policiers municipaux.

 

En tout cas, au SDPM, nous n'avons pas peur de la démocratie !

 

 

Le Bureau National,

14 mars 2025

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