Batterie de mesures contre la délinquance

Publié le 11 Mai 2010

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Le préfet du Val-d’Oise a présenté hier son plan de prévention dans le Val-d’Oise. Violences scolaires, conjugales et développement de la vidéosurveillance font partie des priorités.

Un bureau bien à eux, des permanences assurées sur place : les policiers du Val-d’Oise vont s’installer dans plusieurs établissements scolaires sensibles du département. C’est l’une des mesures phares prises dans le cadre du plan départemental de prévention de la délinquance présenté hier par le préfet aux maires.

 

Un plan qui mise avant tout sur la vidéoprotection : plus de 14000 caméras sont implantées dans le Val-d’Oise, 700 sur la voie publique, 400 dans les gares, les commerces et les établissements scolaires. Un développement qui se poursuit à Cergy alors qu’une quinzaine de nouveaux dossiers sont en de finalisation.

Des permanences de policiers dans 4 collèges et lycées. « La violence en milieu scolaire est une vraie préoccupation. On risque parfois le dérapage. Et la solution n’est pas la répression », assure Paul-Henry Marcionni, le préfet d’un département qui compte 17 établissements sensibles.
Dans les jours qui viennent, quatre permanences de policiers spécialisés seront opérationnelles au sein des lycées Jean-Jacques-Rousseau, à Sarcelles et Evariste-Gallois, à Beaumont-sur-Oise; et dans les collèges Pablo-Picasso à Garges-lès-Gonesse et Léon-Blum à Villiers-le-Bel. « Les policiers n’ont pas une mission d’ordre public. Ils feront de la prévention, conseilleront les chefs d’établissement. » Recevoir les jeunes, écouter les enseignants… Sur le plan national, 53 lycées et collèges disposeront de ces permanences que les établissements peuvent refuser.
Parmi les enseignants, cette mesure fait grincer des dents. « Ça n’est pas une solution, estime David Rafroidi, secrétaire départemental du Syndicat national des enseignants du second degré (Snes). Il faut avant tout arrêter de supprimer des postes d’enseignant, de conseiller d’orientation, de conseiller d’éducation et de psychologue en charge des jeunes. C’est du bon fonctionnement des établissements que naîtra l’absence de violence. »
La lutte contre les violences scolaires doit également passer par l’amélioration de la sécurité et des abords des établissements selon le plan départemental. Les trois quarts des établissements ont déjà fait l’objet d’un diagnostic sécurité qui concerne surtout les clôtures et la vidéo (il y a 400 caméras dans les lycées et collèges). Autre cible : le décrochage scolaire, notamment par la mise en place des médiateurs de réussite scolaire et un accompagnement scolaire qui a touché 3700 élèves en 2009.

Plus de travailleurs sociaux dans les commissariats. En 2009, il y a eu 1714 plaintes pour violences conjugales (plus de 30 femmes sur 10000). Améliorer encore la prise en charge de la victime, favoriser l’écoute, autant de souhaits qui vont se traduire par l’augmentation du nombre de travailleurs sociaux dans les commissariats. Ils sont trois actuellement (à Argenteuil, Enghien et Ermont), ils seront six prochainement. Saint-Ouen-l’Aumône pourrait être l’un des commissariats choisis.

Toxicomanie et relance des conseils locaux de sécurité. Le plan se donne enfin pour objectif de lutter contre la toxicomanie et de relancer des conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance dont certains, selon le préfet, « ronronnent un peu »

 

source : leparisien.fr

Rédigé par Admin

Publié dans #politique et sécurité

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