Gard : signature d'une première convention « voisins vigilants » en zone gendarmerie à Aujargues
Publié le 29 Juin 2010
Hugues Bousiges, préfet du Gard, Robert Gellile, procureur de la république de Nîmes et Guy Lamadie, maire d'Aujargues signent, mercredi 23 juin 2010, la convention « voisins vigilants » avec la gendarmerie nationale. « C'est la première convention de ce type signée en France zone gendarmerie et c'est aussi la première dans le Gard, toutes zones confondues », indiquent les signataires. Cet accord a pour but « d'associer les habitants à la sécurité de leur propre environnement » et « d'accroître l'efficacité de la gendarmerie en lui permettant d'intervenir plus rapidement ».
Les voisins référents, participant volontairement au dispositif « voisins vigilants », s'engagent à recueillir « auprès de la population de leur quartier tout élément pouvant
intéresser la gendarmerie dans la lutte contre la délinquance », à transmettre ces informations « au maire et à la gendarmerie, […], sous réserve qu'elles respectent les droits
fondamentaux individuels et ne revêtent aucun caractère politique, racial, syndical ou religieux » et, en parallèle à l'intervention des gendarmes, à favoriser « la diffusion de
conseils préventifs pour lutter plus particulièrement contre la délinquance d'appropriation et les dégradations ».
Les participants sont « étroitement associés à l'action de prévention des cambriolages intitulée 'opération tranquillité vacances' dont ils assurent la diffusion de l'information auprès de
la population, en collaboration avec la gendarmerie ».
UN CORRESPONDANT NOMMÉ PAR LA GENDARMERIE
Pour sa part, la gendarmerie nationale nomme un correspondant « au sein de la brigade de gendarmerie pour être l'interlocuteur privilégié des référents voisins vigilants ». Elle
« informe le maire des mesures prises suite aux indications des voisins vigilants », lui adresse « un état statistique des faits de délinquance de proximité sur la commune »
et « transmet aux référents 'voisins vigilants' les conseils de prévention pour qu'ils puisent les diffuser auprès de la population ».
Le maire d'Aujargues se voit chargé « de la mise en oeuvre, de l'animation et du suivi du dispositif voisins vigilants ». Il prend ainsi en charge la médiation entre habitants et
gendarmerie. De plus, avec l'accord du procureur de la République, il peut « implanter aux entrées de lotissements, quartiers et rues participant à l'opération une signalétique pour informer
les personnes mal intentionnées qu'elles pénètrent dans un domaine où les résidents sont particulièrement vigilants et signalent aux forces de sécurité toute situation qu'ils jugent
anormale ».
CONTRÔLE DU DISPOSITIF
Pour assurer le contrôle du dispositif, les participants prévoient « des réunions d'échange rassemblant le maire, les voisins vigilants de la commune, le commandant de la communauté de
brigades de Calvisson, les correspondants gendarmerie et le référent sûreté du groupement », tenues « une fois par trimestre et en cas de besoin précis […] ». Un rapport annuel,
rédigé par la communauté de brigades de Calvisson et le maire de la commune, comprendra en outre « l'analyse de la délinquance de proximité constatée sur la commune, le sentiment de la
population et les difficultés rencontrées et les améliorations éventuelles ».
La préfecture du Gard précise que « ce dispositif ne se substitue pas à l'action de la gendarmerie », et qu'il « exclut l'organisation de toute patrouille ou intervention hors le
cas de crimes ou délits flagrants ».