Les "patrouilleurs" déployés dans les rues de Toulouse aujourd'hui

Publié le 1 Juillet 2011

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PUBLIÉ LE 01/07/2011


Des policiers en binôme appelés « patrouilleurs » sont déployés officiellement aujourd'hui à Toulouse. Objectifs : lutter contre la délinquance et tisser du lien social.


http://www.ladepeche.fr/content/photo/biz/2011/07/01/201107011627_zoom.jpgSur le terrain, les policiers se déplacent à deux, dans certains cas à trois. Photo DDM./archives.

 

Pour rapprocher policiers et citoyens, le ministère de l'Intérieur avait annoncé en grande pompe l'arrivée des « patrouilleurs. » Cantonnés à Nice, Strasbourg, Poitiers et Mantes-la-Jolie, ces policiers évoluant en binôme sont aujourd'hui déployés dans la circonscription toulousaine (avec Blagnac, Tournefeuille et Colomiers) et à Saint-Gaudens. Au total, 290 fonctionnaires sillonnent différents secteurs, à pied, en voiture ou à vélo, de jour comme de nuit, sept jours sur sept. Objectifs : se rendre plus visible pour la population et nouer des rapports de proximité avec les principaux acteurs des zones concernées (gérants d'immeuble, responsables associatifs…) A Toulouse, ce système était en marche depuis plusieurs mois au sein des unités du service général.

 

En pratique, les « patrouilleurs » officient depuis le printemps. Aujourd'hui, seule la terminologie change. Une révolution en trompe-l'œil en quelque sorte puisqu'elle se met en place sans apport d'effectifs. Ce que regrettent les principaux syndicats de police. « Le système des patrouilleurs n'est ni plus ni moins que de la poudre aux yeux, commente pour Unité SGP-Police FO, Didier Martinez, car il s'effectue à effectif constant, voire dans un contexte de baisse. Lorsque deux fonctionnaires arrivent en voiture pour régler un différend dans une cité, il faut l'intervention d'un second véhicule pour éviter que le premier binôme laisse son véhicule sans surveillance. On mobilise donc deux voitures là où auparavant une seule suffisait », conteste le syndicaliste. Un système « dévoreur d'effectif », jugé également inapproprié selon le syndicat Alliance qui dénonce un simple « effet d'annonce, une non-révolution. » En plus de lutter contre la délinquance, les « patrouilleurs » se voient confier une mission sociale, de proximité, pour créer davantage de liens avec la population. Un programme ambitieux car cette police de proximité bis doit aussi prendre en compte les spécificités de chaque quartier.


290 policiers

Au total ce sont 290 fonctionnaires prêts à sillonner tous les secteurs de la ville. Les terminologies changent mais les missions sont les mêmes. Il y a un an, les BST (brigades spéciales de terrain) ont remplacé les Uteqs, ces policiers de proximité appelés sur les quartiers sensibles pour tisser du lien social. Aujourd'hui, la mise en route symbolique des «patrouilleurs» ne changent rien à la philosophie du projet : restauration de la confiance et de la proximité en remplissant les objectifs de prévention, de dissuasion et de répression.

 

source : www.ladepeche.fr

 

Rédigé par SDPM

Publié dans #presse et sécurité

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